Comment se préparer à un audit RSE ?

Vous venez de rédiger votre première Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) et vous allez bien bientôt passer l’épreuve de l’audit ? Pas de panique, voici quelques conseils pour vous préparer au mieux à cet exercice!

Audit RSE : définition

La DPEF est un document qui doit rendre compte de la performance de votre entreprise sur les thématiques sociales, environnementales et sociétales. Son contenu et les informations à y faire figurer sont inscrits dans le décret d’application n°2017-1265 du 9 août 2017. L’audit DPEF consiste à vérifier la conformité de votre document à la règlementation ainsi que sa sincérité, soit la fiabilité de vos informations RSE. Réalisé par un Organisme Tiers Indépendant (OTI), celui-ci émettra à l’issue de ce contrôle, un avis motivé.

Qui est concerné par l’audit RSE ?

Les entreprises concernées par la DPEF sont :

• les sociétés cotées, banques et assurances de plus de 500 salarié·e·s ayant 20 millions d’euros de total bilan ou 40 millions d’euros de chiffre d’affaires ;
• les sociétés anonymes, mutuelles et coopératives de plus de 500 salarié·e·s ayant 100 millions d’euros de total bilan ou de chiffre d’affaires.

Se préparer à l’audit RSE tout au long de l’année

L’Audit RSE est un exercice qui se prépare tout au long de l’année pour faciliter les travaux avec l’Organisme Tiers Indépendant (OTI). Il est important d’impliquer dès le début les contributeur·trice·s (responsable environnement, directeur·trice financier·ère, directeur·trice des ressources humaines…) dans le reporting. Leur faire comprendre les raisons et les conséquences de la démarche RSE ainsi que leur expliquer le travail d’audit peut les faire adhérer à la démarche. Vous donnerez ainsi du sens à ce travail et serez plus efficaces (ex : dans le choix des indicateurs, la définition de la méthodologie de calcul). Nous vous conseillons de créer une note méthodologique précise avec la définition de l’ensemble des indicateurs, de leur calcul, source, unité et contributeur·trice·s. De cette manière, vous gagnerez du temps sur les prochains audits. De plus, un changement de contributeur·trice ne posera pas de problème dans l’exécution de l’audit. Enfin, un suivi régulier des indicateurs et de leur évolution plusieurs fois dans l’année vous permettra un meilleur pilotage de la donnée.

Avant les travaux de l’Organisme Tiers Indépendant

La première étape consiste à convenir d’un rétroplanning avec l’auditeur·rice. En effet, cela vous évitera d’avoir de mauvaises surprises. Un tableau de consolidation des données vous donnera une vision globale et vous aidera à optimiser l’exactitude de votre reporting, surtout si vous disposez de plusieurs sites au sein de votre structure. Vous devez partir de vos enjeux pour y associer vos indicateurs clés de performance et de résultat. La construction d’une bibliothèque de preuves vous permettra de réaliser vos contrôles internes et de fournir des données fiabilisées à votre auditeur·trice. Ces documents justificatifs devront effectivement retracer les calculs. En les classant dans un dossier avant l’audit, vous pourrez ainsi rapidement les transmettre à l’OTI. Nous vous recommandons d’effectuer des contrôles de cohérence pour vous assurer du bon report de la donnée et qu’il n’y ait pas un taux de variation supérieur à 20% d’une année à l’autre. Si c’est le cas, il serait bon de creuser en détail cette différence via la bibliothèque de preuves déjà collectée. En effet, lors de l’audit RSE, vous devrez prouver l’authenticité de la donnée. Nous vous invitons à visionner les vidéos présentant notre intervention sur site et au siège pour vous préparer au mieux: